Dans un précédent article (ici), nous avions traité
des Ateliers de Raisonnement Logique (ARL), l’une des méthodes les plus connues en
éducabilité cognitive. Une autre, mondialement renommée est le Programme
d’Enrichissement Instrumental (PEI).
Rappelons
que l’éducabilité cognitive cherche à améliorer le fonctionnement intellectuel
d’une personne, à tenter de lui permettre d’apprendre à apprendre, à l’aide
d’une démarche de formation (Loarer, 1998).
R. Feuerstein (par ici, pour une petite biographie) a développé des outils dont le PEI. Cet outil a pour objectif de rendre
plus modifiable l’individu en changeant « les structures cognitives existantes et d’en
créer de nouvelles.» (Cardinet, 2009, p. 192) notamment celles déficientes.
Le principe du PEI est fondé sur
l’activité intellectuelle en trois temps (Despinoy, 2004) :
- l’input (recueil des données),
- l’élaboration (traitement des données) et,
- l’output (restitution des données).
Pour favoriser les apprentissages, R. Feuerstein a
pointé également le rôle important de médiateur et a cité 12 critères de l’Expérience d’Apprentissage Médiatisé (EAM) (Cardinet, 2009 ; Despinoy, 2004 ; Legrand et Lévêque,
1992) :
- L’Intentionnalité et la réciprocité (le formateur partage ses intentions, s’adapte à l’apprenant et attend son retour),
- La transcendance (consiste à faire des liens avec l’avant et aller au-delà des besoins),
- La médiation de la signification (d’ordre cognitif et intègre des valeurs et des opinions),
- La médiation du sentiment de compétence (faire prendre conscience à l’apprenant de ses capacités),
- La médiation de la régulation et du contrôle de comportement (régulation de l’investissement de la part de l’apprenant),
- La médiation du comportement de partage (permet l’altérité),
- La médiation de l’individualisation ou différenciation psychologique (permettre à l’apprenant de se distinguer des autres),
- La médiation de la poursuite de buts (définir un plan d’action),
- La médiation du sens du défi (être capable de le faire),
- La médiation de sa propre modifiabilité (montrer que l’apprenant peut changer),
- La médiation du choix de l’alternative optimiste (possibilité de faire un choix positif facilite l’activité de l’apprenant),
- La médiation du sentiment d’appartenance (besoin de conformité).
Les trois
premiers critères sont la base de l’EAM (Cardinet, 2009).
Pour compléter cet article et aller plus loin dans le détail de ces outils, je vous conseille les livres, outils suivants :
- Cardinet A. (2009). Développer les capacités à apprendre. Lyon : Chronique Sociale.
- Despinoy M. (2004).Comprendre et soigner l’enfant en échec scolaire – Traitements et remédiations. Paris : Dunod
- Legrand C. et Lévêque H. (1992). Séquoïa Livret du formateur. Saint Martin de Seignanx : Jonas formation : Retrouvez cet outil dans le catalogue de JONAS FORMATION. Patrick se fera un plaisir de vous le détailler
- Loarer E.(1998). L’éducation cognitive : modèles et méthodes pour apprendre àpenser. Revue française de pédagogie, 122,121-161. doi 10.3406/rfp.1988.114.
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